Volet psychosocial


Quand une personne est atteinte du VIH, il n’y a pas que son corps qui souffre. Cette maladie fait en effet peser des risques sur sa santé physique mais elle lui fait courir des risques aussi importants sur sa vie psychique, l’homme étant une unité somato-psychique. Etre malade du SIDA c’est trop souvent encore être  celui qui apporte la honte et le déshonneur sur la famille.Le risque  est donc énorme : être abandonné par les siens ou provoquer l’exclusion des siens par la communauté. Cette situation dramatique peut heureusement évoluer : dans certains pays, l’image sociale du SIDA s’est transformée radicalement et s’est rapprochée peu à peu de ce qu’est en réalité cette maladie : une épidémie meurtrière qui frappe sans distinction et contre laquelle il faut lutter.

La prise en charge psychosociale est indispensable aux personnes vivant avec le VIH /SIDA ainsi qu’à leurs familles. Le client déclaré séropositif doit faire un parcours qui l’aide à accepter son résultat et à vivre positivement avec le VIH tout en étant confronté à la discrimination, à la stigmatisation, souvent aux longues périodes de maladie, à l’instabilité financière ainsi qu’aux nombreux autres problèmes psychosociaux.

C’est ainsi qu’un soutien psychosocial trouve son importance capitale : apporter une réponse aux besoins sociaux et psychologiques des PVVS, de leurs familles et de leur société en général. Cette intervention s’organise autour des pôles suivants :

Le Counselling individuel au cours duquel le conseiller, avec son client,     essaient  de  trouver ensemble des voies de sortie aux problèmes du client

Les séances de réunions avec les PVVS où des thèmes sont développés pour répondre directement ou indirectement aux multiples questions qu’elles se posent. 93 séances ont été organisées et ont touché 4069 PVVIH dont 1023 hommes et 3046 femmes au cours de ces six derniers mois.

Les groupes de paroles où les PVVS ont l’occasion de poser de nombreuses questions auxquelles elles font face et surtout de partager leurs expériences respectives : 18 groupes de paroles avec 160 personnes ont été organisés.

Les visites à domiciles qui, non seulement se font dans l’objectif d’élargir l’accompagnement psychosocial d’une PVVS mais aussi aident à l’insérer dans son environnement familial tout en y développant des actions de prévention

Assurer les séances d’éducation thérapeutique pour les PVVIH sous ARV c'est-à-dire soutenir la personne en la dotant de connaissances et compétences qui renforcent son adhésion, l’autonomisation dans ses soins propres et renforcent ses capacités d’auto support : de janvier à Juin 2011, 2395 personnes ont bénéficié d’une éducation thérapeutique.

La prise en charge psychosociale a touché 5579 personnes vivant avec le VIH/SIDA  dont 1287 hommes, 3422 femmes, 369 enfants de sexe masculin et  501 enfants de sexe féminin ont bénéficié d’une prise en charge psychosociale au cours de ces six derniers mois. La prise en charge psychosociale : renforce la prise en charge globale, réduits les risques d’isolement  et d’exclusion sociale, réduit le nombre de perdus de vue,  permet ou renforce l’adhésion aux soins donc assure leur continuité, optimise l’alliance thérapeutique pour prévenir  les échecs et l’inobservance, permet un meilleur accès à l’information sur les dispositifs de la prévention   et des soins.

Une prise en charge nutritionnelle des PVVIH les plus démunies et les plus dénutries, des femmes séropositives enceintes ou allaitantes ainsi qu’aux enfants âgés de 6 à 12 mois nés des mères séropositives dans le cadre de la PTME. Elle  est constituée de plusieurs branches dont l’éducation nutritionnelle qui a touché 4606 personnes, la consultation nutritionnelle (1799 personnes), la distribution des vivres (198 personnes), la démonstration culinaire (280 personnes) et la ration des hospitalisés (113 personnes).

Le SYM prend en charge aussi les enfants orphelins du SIDA tant affectés qu’infectés. En effet, les enfants d’une PVVS éprouvent beaucoup de difficultés tant au niveau psychologique que social. C’est à ces difficultés que le SYM essaie de répondre dans les limites de ses possibilités. Dans cette optique, cette structure soutient ses bénéficiaires dans l’octroi des uniformes scolaires pour leurs enfants, le payement des frais scolaires, le déplacement des enfants vers les structures scolaires et les structures de sante, quelques par l’octroi du kit d’hygiène. Au total, 1166 enfants bénéficient de ces services. 

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